terça-feira, julho 11, 2006

Rondel de l' adieu

Partir, c' est mourir un peu,
C' est mourir à ce qu' on aime:
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C' est toujours le deuil d' un voeu,
Le dernier vers d' un poème:
Partir, c' est mourir un peu.

Et l' on part, et c' est un jeu,
Et jusqu' à l' adieu suprême
C' est son âme que l' on sème,
Que l' on sème à chaque adieu:
Partir, c' est mourir un peu.

Edmond Haracourt

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